Au moment où le film de Martin Provost, qui retrace la vie tragique et émouvante de Séraphine de Senlis (avec Yolande Moreau) sort en salles, le Musée Maillol consacre une exposition à l'artiste méconnue, dont le destin est souvent comparé à celui de Camille Claudel, dont elle fut la contemporaine.
Humble femme de ménage à Senlis, Séraphine est au service de l’esthète et collectionneur allemand Wilhelm Uhde, qui découvre son talent et sa personnalité. Uhde est stupéfait par la puissance, l’ampleur et surtout l’intensité qui se dégage des compositions florales peintes par Séraphine.
Peignant à la bougie dans un grand isolement, elle accomplit une œuvre considérable. Elle sombre cependant dans la folie et on l'interne (février 1932) en hôpital psychiatrique où elle continue à peindre. Elle meurt en 1942 à l'hôpital de Clermont-de-l'Oise, dans le dénuement et les dures conditions des asiles sous l'Occupation allemande.